Presse à pellet : Guide complet pour faire le meilleur choix

Avec l’augmentation des prix des pellets, de plus en plus de particuliers et professionnels s’intéressent à la fabrication de leurs propres granulés de bois à domicile ou sur leur exploitation. Les presses à pellets offrent une solution intéressante pour réduire les coûts de chauffage, valoriser ses déchets verts et devenir plus autonome énergétiquement.

Cependant, choisir la bonne presse à pellets n’est pas toujours évident au vu de la diversité des modèles disponibles sur le marché. Électrique ou sur tracteur, monophasé ou triphasé, petit ou gros débit… Les critères sont nombreux et il est important de bien définir ses besoins avant de se lancer dans un tel investissement.

Ce guide a pour objectif de vous donner toutes les clés pour comprendre le fonctionnement d’une presse à pellets, connaître les différents types de machines existantes, leurs avantages et inconvénients. Vous y trouverez également des conseils pour choisir votre presse en fonction de votre utilisation et faire les bons réglages pour produire des granulés de qualité. Suivez le guide !

machine a pellets

Qu’est-ce qu’une presse à pellet ?

Une presse à pellets, aussi appelée pelletiseur ou granuleuse, est une machine qui compresse des matières premières comme la sciure de bois, les copeaux ou la paille pour produire des granulés denses et uniformes, les fameux pellets.Le procédé de fabrication des pellets se déroule en plusieurs étapes :

  1. Le broyage : la matière première est d’abord broyée en particules fines et homogènes, c’est la granulométrie. Plus les particules sont fines, meilleure sera la qualité des pellets.
  2. Le séchage : pour bien se compacter, la matière doit avoir un taux d’humidité entre 10 et 15%. Un séchage est souvent nécessaire.
  3. La compression : la matière est comprimée à travers les perforations d’une filière par des rouleaux. Sous l’effet de la pression et de la chaleur, la lignine contenue dans le bois agit comme un liant naturel.
  4. Le refroidissement : à la sortie de la filière, les pellets sont encore mous et chauds. Un refroidissement est nécessaire pour qu’ils durcissent.
  5. Le tamisage : les pellets passent ensuite dans un tamis pour éliminer les poussières et ne garder que les granulés de la bonne taille.

Les pellets ainsi obtenus sont denses, secs et ont un fort pouvoir calorifique. Ils peuvent être utilisés dans des poêles ou chaudières automatiques pour produire une chaleur régulière avec un rendement élevé, tout en générant peu de cendres. Les pellets sont aussi faciles à stocker et à transporter.Mais les pellets ne servent pas uniquement au chauffage. Ils peuvent aussi être utilisés comme litière pour les animaux, comme engrais ou amendement organique au jardin, pour le paillage, etc. D’où l’intérêt d’avoir sa propre unité de production pour valoriser localement ses ressources.

Les différents types de presses à pellet

Il existe sur le marché plusieurs technologies de presses à pellets qui se différencient notamment par leur puissance, leur débit et leur mode d’alimentation. Voici les principaux types que l’on peut distinguer.

Presses à pellet électriques monophasées

Les presses à pellets électriques monophasées sont les modèles les plus courants pour un usage domestique ou semi-professionnel. Elles se branchent sur une prise standard en 230V et ont généralement une puissance limitée à 3kW, soit environ 30 à 50 kg/h.Faciles à installer et à utiliser, elles conviennent bien pour produire quelques tonnes de pellets par an, à partir de sa propre matière première. Leur prix se situe autour de 1500 à 3000€.Exemples de modèles du marché : Presse à pellets Smartwood PLT-100M, Presse à granulés Biopellet SC-280, Presse à pellets Zipper ZI-PLE30…

Presses à pellet électriques triphasées

Pour des besoins plus importants, on peut opter pour une presse électrique triphasée en 380V. Avec des puissances de 4 à 30 kW, elles offrent des débits de 50 à 500 kg/h.Plus productives mais aussi plus onéreuses (5000 à 30 000€), elles sont destinées à un usage intensif ou à de petites unités de production. Elles nécessitent souvent plus de place et un branchement électrique spécifique.Exemples : Presse à pellets Biopellet SC-350, Presse à granulés Smartwood PLT-200B, Presse à pellets Kovo Novak Robust…

Presses à pellet sur tracteur (prise de force)

Pour les agriculteurs ou exploitants forestiers disposant d’un tracteur, les presses à pellets sur prise de force sont une alternative intéressante aux modèles électriques. Compactes et mobiles, elles se fixent à l’arrière du tracteur et sont entraînées par la prise de force.Avec des puissances de 15 à 40 ch, elles permettent de produire 100 à 500 kg/h de pellets, avec l’avantage de pouvoir se déplacer facilement sur les chantiers. Leur prix varie de 5000 à 15 000€.Exemples : Presse à pellets sur tracteur Kovo Novak RP-200, Presse mobile Premos 5000…

Presses à pellet à moteur thermique

Enfin, pour les sites isolés ne disposant pas de courant, il existe des presses à pellets avec leur propre moteur thermique, diesel ou essence. Autonomes et puissantes (10 à 100 kW), elles affichent des débits de 100 à 1200 kg/h.Ce sont des machines robustes conçues pour un usage intensif en extérieur, mais qui sont aussi plus bruyantes et gourmandes en carburant. Leur coût se situe entre 10 000 et 50 000€.Exemples : Presse à granulés diesel Kovo Novak RMP-400, Presse à pellets essence Biopellet SC-600…

Avantages et inconvénients d’une presse à pellet

Produire ses propres pellets comporte de nombreux avantages mais aussi quelques contraintes qu’il faut bien mesurer avant d’investir dans une presse. Voici un tour d’horizon.

Les bénéfices de produire ses propres pellets

  • Des économies substantielles sur sa facture de chauffage : en produisant son combustible, on divise par 2 ou 3 le coût du chauffage au pellet.
  • Une valorisation de ses déchets verts : les branches, feuilles, pailles, sciures, copeaux… sont transformés en ressource énergétique locale.
  • Une meilleure autonomie énergétique : on sécurise son approvisionnement en pellets sans dépendre des fluctuations du marché.
  • Une démarche écologique : en circuit court, les pellets bois sont un combustible renouvelable qui participe à la réduction des émissions de CO2.
  • Des pellets adaptés à ses besoins : on maîtrise la qualité de ses pellets en choisissant les essences de bois et le taux de compression.
  • Des revenus complémentaires possibles : les pellets produits en excédent peuvent être revendus localement.

Les défis et contraintes liés à l’utilisation d’une presse à pellet

  • Un investissement de départ conséquent : de 1500€ pour une petite presse à plus de 30 000€ pour une unité industrielle.
  • De la place et des aménagements nécessaires : il faut pouvoir stocker la matière première, installer la presse dans un local abrité, ventilé et sécurisé électriquement.
  • Un temps de travail à consacrer : la production de pellets demande de la manutention pour l’alimentation en matière, la maintenance, l’ensachage…
  • Des compétences à acquérir : utiliser une presse demande un peu de technique pour choisir la bonne matière, régler la machine, contrôler la qualité…
  • Des nuisances possibles : une presse peut être relativement bruyante et générer des poussières.
  • Des débouchés à trouver pour les surplus : la vente de pellets est réglementée et soumise à des normes de qualité.

Matières premières utilisables

Une large gamme de matières premières d’origine végétale peut être valorisée en pellets après broyage et séchage. Le choix dépendra de la ressource disponible localement, de l’usage souhaité (chauffage, litière, engrais…) et du type de presse. Voici quelques exemples.

Les matières pour faire des granulés de chauffage

Pour produire des pellets destinés aux poêles et chaudières, on utilise essentiellement des essences de bois peu résineuses comme le hêtre, le chêne, le frêne, le charme ou encore le peuplier. Les résineux comme le pin, le sapin ou l’épicéa sont possibles mais en mélange.La matière première peut provenir :

  • Des chutes et sciures de scierie
  • Des broyats de branches et d’élagage
  • Des copeaux et plaquettes forestières
  • Des bois de récupération non traités
  • Des déchets d’industrie du bois (menuiserie, ameublement…)

L’important est d’avoir un broyat sec (10-15% d’humidité), propre et sans corps étrangers (métal, plastique, terre…). Un déchiqueteur ou un broyeur est souvent nécessaire en amont de la presse.

Quelles matières pour la nutrition des animaux

Les presses à pellets permettent aussi de fabriquer des aliments pour le bétail ou les animaux domestiques sous forme de granulés. Cela permet d’incorporer divers ingrédients pour obtenir une ration équilibrée et appétente.Parmi les matières premières utilisées, on trouve :

  • Des céréales et protéagineux : maïs, blé, orge, avoine, pois, féverole, lupin…
  • Des oléagineux : tourteau de soja, de colza, de tournesol…
  • Des coproduits : son de blé, drèches, pulpe de betterave…
  • Des fourrages déshydratés : luzerne, foin, ensilage d’herbe…
  • Des minéraux et vitamines

Les granulés peuvent être adaptés selon les besoins des différents animaux : vaches laitières, bovins à l’engraissement, porcs, volailles, lapins, chevaux…

Les matières pour faire des bâtonnets d’engrais

Enfin, les presses à pellets sont aussi utilisées pour conditionner des engrais organiques sous forme de bâtonnets facilement épandables. Cette technique permet de recycler et de valoriser des matières fertilisantes d’origine naturelle, tout en facilitant leur stockage, leur transport et leur utilisation au champ ou au jardin.Parmi les matières premières utilisables, on trouve :

  • Des fumiers et lisiers d’élevage : bovins, ovins, porcins, volailles… Ils sont riches en azote, phosphore et potassium, mais doivent être compostés et séchés avant pressage pour éviter les odeurs et les pathogènes.
  • Des fientes et guanos : issues des oiseaux marins ou des chauves-souris, ces matières sont très concentrées en nutriments et conviennent bien pour la fabrication de bâtonnets d’engrais.
  • Des composts végétaux : issus du compostage de déchets verts, de résidus de cultures ou de sous-produits agro-industriels, ils apportent de la matière organique stable et de l’humus aux sols.
  • Des digestats de méthanisation : résidus solides issus de la fermentation de matières organiques en absence d’oxygène, ils combinent des propriétés fertilisantes et amendantes.
  • Des boues de stations d’épuration : après séchage et hygiénisation, les boues urbaines ou industrielles peuvent être recyclées sous forme de bâtonnets d’engrais, moyennant un contrôle strict des polluants.
  • Des algues et végétaux aquatiques : riches en oligo-éléments et en substances de croissance, ils peuvent entrer dans la composition de bâtonnets d’engrais à action stimulante.
  • Des poudres de roches et minéraux : broyées finement, certaines roches naturelles comme les poudres de basalte ou les dolomies peuvent être pressées en bâtonnets pour reminéraliser et améliorer la structure des sols.

L’intérêt des bâtonnets d’engrais organiques est de pouvoir ajuster précisément les doses et les apports, tout en limitant les pertes par lessivage ou volatilisation. Leur diffusion progressive permet aussi de mieux répondre aux besoins des plantes. Sous réserve de respecter les normes et les bonnes pratiques, le pressage des matières fertilisantes ouvre de nouvelles perspectives de valorisation agricole.

different type de presse pellets

Comment choisir la meilleure presse à pellet ?

Le choix d’une presse à pellets doit se faire en fonction de plusieurs critères techniques et économiques :

Le rendement horaire d’une presse à pellet

C’est la capacité de production de la machine, exprimée en kg/h. Elle peut aller de 30 kg/h pour les petits modèles électriques à plus d’une tonne/h pour les grosses presses industrielles. Le rendement dépend de la puissance du moteur, du diamètre de la filière et du type de matière pressée. Il faut bien dimensionner la presse en fonction de ses besoins et du volume de matière disponible.

Le tarif d’une machine à pellet

C’est l’investissement initial à prévoir, qui peut varier de 1500€ pour une presse d’entrée de gamme à plus de 50 000€ pour une unité mobile sur tracteur. Le prix dépend de la capacité, de la technologie, de la marque et des options choisies. Il faut mettre en relation le coût d’achat avec les économies réalisées sur les pellets pour calculer le retour sur investissement.

Le type de motorisation ou d’alimentation

Presses à pellets électriques monophasées 230 volts

Simples à installer et peu coûteuses, elles conviennent pour un usage domestique occasionnel. Mais leur puissance et leur rendement sont limités.

Presses à pellets électriques triphasées 400 Volts

Plus puissantes et productives, elles sont adaptées à un fonctionnement régulier et intensif. Mais elles nécessitent un branchement électrique spécifique.

Presses à pellets sur tracteur

Compactes et mobiles, elles offrent une bonne autonomie pour presser directement sur les chantiers. Mais il faut disposer d’un tracteur compatible et consommer du carburant.

Presses à pellets thermiques

Avec leur propre moteur essence ou diesel, elles sont autonomes en énergie mais consomment du carburant. Elles sont plutôt destinées à un usage professionnel intensif.

Choisir le diamètre du tamis

Le diamètre des perforations de la filière détermine le diamètre des pellets produits. Les diamètres standards sont 6 ou 8 mm pour les poêles et chaudières domestiques. Mais on trouve aussi du 10, 12, 14 ou 16 mm pour les chaudières industrielles ou les usages en litière/fourrage. Plus le diamètre est gros, plus le rendement est important.

Le poids et l’encombrement de la machine

C’est un critère à ne pas négliger car une presse peut être relativement imposante et lourde (de 30 à plus de 500 kg). Il faut prévoir suffisamment de place pour l’installer et la faire fonctionner dans de bonnes conditions, avec des accès pour l’alimentation en matière et l’évacuation des pellets. Les grosses unités peuvent nécessiter un chariot élévateur pour leur manutention.

Entretien d’une presse à granule

Comme toute machine, une presse à pellets nécessite un entretien régulier pour fonctionner de manière optimale et durable. Voici quelques conseils d’entretien et de maintenance :

  • Nettoyer régulièrement la machine et ses abords pour éviter l’accumulation de poussières et de résidus, sources de bourrage et d’usure prématurée. Aspirer ou souffler les dépôts après chaque session de pressage.
  • Graisser les roulements de la filière et des rouleaux toutes les 50 heures de fonctionnement, ou selon les préconisations du fabricant. Utiliser une graisse adaptée aux fortes pressions.
  • Affûter ou remplacer régulièrement les couteaux du système de découpe des pellets, surtout en cas de matière abrasive. Des couteaux émoussés donnent des pellets irréguliers et fragiles.
  • Inspecter l’état d’usure de la filière et des rouleaux, surtout au niveau des perforations et des soudures. Le frottement et la pression peuvent créer à terme des fissures et des déformations. Prévoir le remplacement des pièces si nécessaire.
  • Vérifier le serrage et l’alignement des différents éléments : boulons, courroies, poulies… Les vibrations peuvent entraîner du jeu et du désaxage. Resserrer ou réaligner si besoin.
  • Contrôler l’état des connexions et de l’armoire électrique : câbles, prises, fusibles, capteurs… Remplacer les pièces défectueuses et protéger l’installation de l’humidité et des rongeurs.
  • Faire réviser la machine plus globalement une à deux fois par an, idéalement avant et après la saison d’utilisation, pour anticiper les pannes et prolonger sa durée de vie.

Un entretien régulier est la clé pour avoir des pellets de qualité et rentabiliser au mieux son investissement dans une presse. Cela évite aussi bien des soucis et des interruptions de production.

Notre verdict sur les presses à pellets

Au vu des éléments présentés dans ce guide, voici notre avis sur les meilleures options de presses à pellets selon les profils et les besoins :

  • Pour un particulier souhaitant produire quelques centaines de kg de pellets par an à partir de sa propre matière, une petite presse électrique monophasée d’entrée de gamme (1500-3000€) sera suffisante et vite rentabilisée.
  • Pour un artisan ou un petit collectif ayant accès à une source régulière de matière (scierie, exploitation forestière…), une presse électrique triphasée plus capacitaire (5000-10 000€) permettra de produire quelques dizaines de tonnes par an, soit l’équivalent de la consommation de 4-5 foyers.
  • Pour un agriculteur souhaitant valoriser la paille, le fourrage ou le bois de ses parcelles, une presse sur prise de force (5000-15 000€) apportera autonomie et mobilité, avec un débit suffisant pour les besoins en granulés de litière ou d’alimentation animale.
  • Pour un groupement d’agriculteurs, une CUMA ou une petite collectivité rurale, une presse mobile à moteur thermique (30-50 000€) offrira une solution clé en main pour produire de gros volumes de pellets et alimenter une chaufferie collective, une plateforme de distribution ou un réseau de chaleur local.
  • Pour les industriels du bois ou de l’agrofourniture, des unités de production complètes et automatisées existent, combinant broyeur, séchoir, presse et ensacheur, avec des capacités de plusieurs tonnes/heure. Mais l’investissement se chiffre alors en centaines de milliers d’euros.

Le choix final dépendra bien sûr du budget disponible, du modèle économique envisagé et des contraintes techniques spécifiques à chaque projet. Dans tous les cas, une étude de faisabilité préalable est conseillée pour valider la pertinence de l’investissement et le dimensionner au plus juste. Des aides financières (subventions, crédits d’impôt…) peuvent aussi être mobilisées pour l’achat d’une presse à pellets.

FAQ : Questions fréquemment posées

Voici quelques réponses aux questions les plus fréquentes sur les presses à pellets, en particulier les modèles électriques monophasés :

  • Quelle puissance électrique faut-il pour faire fonctionner une presse à pellets ?
    Une presse à pellets électrique monophasée nécessite généralement une puissance de 2 à 3 kW, soit l’équivalent d’un gros appareil électroménager. Il faut donc disposer d’une prise 230V-16A dédiée et d’une installation aux normes. Pour les modèles triphasés plus puissants, une ligne 380V est requise.
  • Quelle est la consommation électrique d’une presse à pellets ?
    La consommation dépend de la puissance de la presse et de son temps d’utilisation. En moyenne, il faut compter environ 50 à 100 Wh par kg de pellets produit, soit 5 à 10 kWh pour 100 kg. Cela représente un coût de 0,50 à 1€ en électricité, à mettre en regard des 25-30€ économisés sur l’achat des pellets.
  • Quel est le rendement réel d’une presse à pellets ?
    Le rendement d’une presse dépend de nombreux facteurs : puissance, diamètre de filière, type et qualité de la matière, réglages… Sur une presse électrique monophasée de base, il faut tabler sur 30 à 50 kg/h en conditions optimales. Mais ce rendement peut chuter de moitié avec une matière humide, fibreuse ou mal préparée.
  • Quels réglages faut-il faire sur une presse à pellets ?
    Les principaux réglages concernent l’alimentation en matière (débit, régularité), la pression des rouleaux sur la filière (ressort, vérin) et la vitesse de rotation (variateur). Il faut ajuster ces paramètres en fonction du type de matière et de la qualité de pellets souhaitée (dureté, longueur). Des notices et formations sont généralement fournies à l’achat de la presse.
  • Quelle est la durée de vie d’une presse à pellets ?
    Avec un entretien régulier et une utilisation dans les règles de l’art, une presse à pellets peut fonctionner pendant 10 à 15 ans. Les pièces d’usure comme la filière, les rouleaux ou les roulements devront être changées plus souvent, typiquement toutes les 500 à 1000 h de fonctionnement. Un budget maintenance est donc à prévoir.

Glossaire des termes techniques

Voici un petit lexique des principaux termes techniques utilisés autour des presses à pellets :

  • Granulométrie : taille et répartition des particules de la matière première après broyage. Une granulométrie fine et homogène favorise la cohésion des pellets.
  • Filière : pièce cylindrique perforée de trous qui donne sa forme aux pellets. Son diamètre et sa longueur déterminent le débit et la qualité du pressage.
  • Rouleaux : pièces cylindriques qui compriment la matière à travers la filière. Leur nombre (2 ou 3) et leur profil influent sur la pression exercée.
  • Lignine : substance naturelle du bois qui agit comme un liant pour agglomérer les particules entre elles sous l’effet de la chaleur.
  • Densité : masse volumique des pellets, exprimée en kg/m³. Une densité élevée (>650 kg/m³) est signe de dureté et de qualité énergétique.
  • Taux de cendres : pourcentage massique de résidu minéral après combustion des pellets. Un taux bas (<0,7%) est signe d’un combustible propre et peu encrassant pour les appareils.
  • Taux d’humidité : pourcentage massique d’eau dans les pellets. Un taux entre 8 et 10% garantit une bonne conservation et un pouvoir calorifique optimal.
  • Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion d’un kg de pellets, exprimée en kWh/kg. Il est généralement de l’ordre de 4,6 à 5,3 kWh/kg pour des pellets de qualité.
  • Durabilité mécanique : résistance des pellets aux chocs et à l’effritement, mesurée par le pourcentage massique de pellets intacts après des tests normalisés. Une durabilité supérieure à 97,5% est exigée pour la norme DIN+.
  • Additifs : substances ajoutées à faible dose (<2%) dans les pellets pour améliorer leur pressage, leur résistance ou leur combustion. Les additifs doivent être naturels et non polluants (amidon, chaux, kaolin…).
  • Refroidisseur : appareil situé en sortie de presse pour abaisser rapidement la température des pellets (de 90°C à 25°C) et éviter leur désagrégation. Il peut être à air, à eau ou à contact.
  • Tamis : grille oscillante ou rotative qui sépare les pellets entiers des poussières, des fines et des rejets. Seuls les pellets ayant la bonne granulométrie (3,15 à 40 mm) sont conservés pour la vente ou l’utilisation.
  • Ensacheur : équipement automatique qui conditionne les pellets en sacs de 15 kg, big bags de 500-1000 kg ou vrac, avec étiquetage et palettisation. Il permet de stocker et transporter les pellets dans de bonnes conditions.

En maîtrisant ce vocabulaire technique, vous pourrez plus facilement dialoguer avec les fournisseurs et comprendre les caractéristiques des différentes presses à pellets.

N’hésitez pas à vous renseigner auprès des constructeurs et à demander des essais avant de faire votre choix.Vous voilà désormais incollable sur les presses à pellets et prêt à sauter le pas de l’auto-production de pellets ! En investissant dans cette technologie prometteuse, vous faites le choix d’une énergie locale, renouvelable et économique. Alors, à vos marques, prêts, pressez !

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